Le RnB des années 2000 fait un retour remarqué sur les plateformes et dans les charts, porté par une vague de nostalgie et un renouvellement générationnel. Des artistes comme Destiny’s Child, Usher ou Alicia Keys ont marqué une époque avec des sonorités mêlant groove sensuel, mélodies entêtantes et productions sophistiquées. Vingt ans plus tard, ces influences ressurgissent dans les morceaux de la nouvelle scène, qu’il s’agisse d’artistes américains comme SZA, Summer Walker ou Brent Faiyaz, ou de la scène française avec Tayc, Ronisia ou encore Hatik. Comment s’explique un tel revival ? D’abord, parce que les années 2000 incarnent un véritable âge d’or du RnB, celui d’une musique populaire mais raffinée, capable de toucher le grand public tout en restant profondément ancrée dans une culture afro-américaine. Ensuite, la production actuelle, largement influencée par le hip-hop et la trap, trouve dans le RnB de cette époque une source d’équilibre entre émotion et efficacité : refrains puissants, harmonies vocales et instrumentations riches viennent apporter une touche chaleureuse face à la froideur numérique de certains beats modernes.
« C’était mieux avant »
Le retour de ces sonorités est aussi le fruit d’une culture nostalgique : les artistes d’aujourd’hui, qui ont grandi en écoutant Usher ou Alicia Keys, revendiquent cet héritage et le réinterprètent pour leur génération. Enfin, les réseaux sociaux, en particulier TikTok, jouent un rôle clé en remettant au goût du jour des tubes de l’époque et en inspirant les producteurs. Ce revival n’est donc pas seulement un effet de mode : il révèle un besoin de revenir à une musique plus émotionnelle, où la voix et la mélodie occupent à nouveau le devant de la scène. Le RnB des années 2000 n’a jamais vraiment disparu, mais il s’offre aujourd’hui une seconde vie, plus actuelle que jamais. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme…
Par : Paul Pascal