Showtime Superbowl : plus qu’un spectacle, un symbole

Aussi invraisemblables que cela puisse paraître, ce dimanche 13 février, 6 légendes intemporelles de la culture Hip-hop se sont données rendez-vous à la mi-temps du Super Bowl. Un show unique marqué par plusieurs événements.

Une démonstration. Pendant 15 minutes, le monde entier a eu les yeux rivés sur la planète Superbowl. Il faut dire qu’après l’annonce faite en octobre dernier, les fans de Rap n’attendaient que ça. La scène du SoFi stadium a été littéralement enflammé. Chaque année, le show, réunit des millions de spectateurs, qui ne prêtent parfois même pas attention au match ; opposant les Bengals aux Rams d’Odell Beckham J’r, cette année.

Pour 2022, la ligue de Football Américain (NFL) a vu gros : Eminem, Dr. Dre, Kendrick Lamar, Snoop Dogg, Mary J. Blige. Rien que ça. 50 Cent a d’ailleurs rejoint la troupe, lui qui n’était pas annoncé au programme. Avec tout ça, on a vu une nouvelle célébration de la culture Afro-américaine, comme on en a l’habitude avec l’événement. Pour la mise en scène, les artistes étaient sur une scène blanche en plein milieu du stade.

En plus de tout ça, ils étaient accompagnés de nombreuses stars comme Anderson Paak à la batterie ou Aubrey Fisher et sa bande de danseurs… Toutes ces célébrités avaient pour objectif d’épater la galerie, qui comptait d’ailleurs ni plus ni moins que le basketteur LeBron James, Jennifer Lopez ou l’acteur Ben Affleck.

Les clés du show léguées à Dr. Dre

L’auteur de Still Dre, était la claire tête de proue de l’événement. Représentant, Dj, animateur, chanteur ; il est celui qui relayait les différents passe-passe entre artistes. Sur son fidèle platine, il n’a pas eu de cesse d’harangué la foule. D’ailleurs, il a donné le ton à la soirée, au rythme de son titre : The Next Episode, enchainé de California Love, de quoi bien enflammer Los Angeles.

Il poursuit, laissant place à d’autre classiques comme In Da Club ,avec un 50 Cent pour le moins renversant. Puis les drums mythiques de Family Affair, résonnent dans le stade et c’est à Mary J. Blige, seule femme du show, de briller. Autres Alright et Slim Shady plus tard, Dre conclut le show, entouré de ses amis sur scène, devant un public toujours plus effervescent. Les clés lui ont été laissées, et il a tout géré avec brio.

Le Superbowl, des symboles en tout genre

À la fin de sa prestation (Slim Shady), Eminem a réalisé un geste symbolique. En référence à Colin Kaepernick et à toutes les victimes noires des violences policières, il a posé le genou à terre. Pour rappel, les U.S. ont connu une période difficile en 2015 avec Le Black Lives Matter et le symbole « Georges Floyd » notamment. Geste décrié, car synonyme de parti-pris, il a très vite été relayé sur les réseaux sociaux.

Snoop Dogg a lui aussi joué avec le feu, à tous les sens du terme. À son habitude, il s’est d’abord illustré par sa consommation de cannabis en cachette, pendant le show. Mais il ne s’est pas arrêté là. La ligue lui avait demandé de performer dans une tenue sobre, en ne montrant aucun signe d’appartenance à un gang… C’est raté, Snoop est venu avec une tenue bleue au motif des Crips (gang de los Angeles) et s’est même permis une petite danse répertoriée à ce dernier (Crip Walk). On ne le changera donc jamais…

Par : Ewan Pétris